What black people think of SLAV

It’s a Jazz Festival show in which white people sing black slave songs. What could possibly go wrong?

That’s an oversimplification, but it’s what’s at the core of criticism about SLAV, a musical theatre production directed by Robert Lepage and performed by Betty Bonifassi, which was the subject of protests last week claiming it was cultural appropriation.

Whether white people can do things is a popular topic of discussion among white people in the media, so this controversy sparked quite a bit of commentary. Unfortunately, because there aren’t a lot of dark-skinned opinion leaders in this country or this province, we didn’t get to hear much in the mainstream press from people whose personal experiences might give them more nuanced views about this topic.

We’re getting better, though, both because there are more media sources out there and because existing ones are starting to acknowledge their lack of diversity. So here I’ve compiled links to local black commentators who offer their opinions on the subject. And those opinions aren’t all the same.

  • Aly Ndiaye, aka Webster: “Like it or not, the question of race is at the very heart of the American slave system. It was purged from the piece. We cannot talk about slavery in the Americas without addressing this issue.”
  • Fabrice Vil, Le Devoir: “Il n’est pas question de censurer la démarche artistique. Mais comme l’a suggéré Nathalie Bondil, les artistes devraient éviter de pécher par arrogance ou indifférence. La voie qu’elle propose est celle de la conversation, ce à quoi les créateurs, ici, ferment la porte.”
  • Vanessa Destiné, Tabloïd: “J’étais beaucoup sur mes gardes en arrivant dans la salle, mais j’en suis sortie agréablement surprise. Je n’ai pas été émue, ni renversée, mais sachez que la souffrance des esclaves n’est pas minimisée, le rôle des Blancs n’est pas excusé et je n’ai pas non plus senti qu’on cherchait à s’approprier quoi que ce soit. Il y a des passages qui m’ont fait tiquer parce que l’équipe n’a pas su éviter le piège des clichés, mais bon, je vais survivre et vous aussi.”
  • Marilou Craft, Urbania: “À mes yeux, toute œuvre forme un discours qui s’inscrit dans un dialogue plus large : une œuvre reflète la société où elle s’inscrit autant qu’elle l’éclaire. L’analyser, ce n’est donc pas seulement mieux la comprendre, mais aussi mieux se comprendre.” (This post, published in December, proceeds to interview Bonifassi.)
  • Craft, again: “Il se trouve que j’ai vu le spectacle. Et non seulement mes questions initiales quant au processus de création demeurent-elles entières, mais elles se superposent maintenant à davantage de réserves quant à certains choix artistiques.”
  • Émilie Nicolas, Québec inclusif (via a Radio-Canada interview): “Certaines personnes décident de reproduire cette culture, sans donner de crédit ou de récompense financière aux gens qui l’ont créée. Ça reproduit les dynamiques de vol et de pillage qui font partie de la colonisation. Quand on parle d’appropriation culturelle, fondamentalement, c’est ancré dans des rapports de pouvoir inégalitaires dans une histoire très précise. C’est profondément blessant pour les gens de voir encore une fois ce qu’ils créent être pris, sans que rien leur reste en retour.”
  • Frédéric Pierre, actor: “L’appropriation académique de l’histoire des « Noirs » ou des « Peuples des premières nations » me préoccupe et je serai toujours le premier à militer pour que les livres d’histoire soient ré-écrits avec l’accord et la collaboration de ces dites communautés. Mais laissons les artistes tranquilles. Laissons des artistes « Blancs » être touchés et émus par cette histoire et ses chants qu’elle a générés…même si c’est une compréhension différente. Le fond demeure le même.”

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