Letter from Journal de Montréal pisses off locked-out workers

There was a bit of a ruckus overnight in Mirabel.

The Journal de Montréal management, in response to the union’s call for new negotiations to end the almost year-long lockout, laid out the “reality” of the situation and reiterated the demands made before the lockout began. Both the union and the employer accuse the other of backtracking on deals made during negotiations last year.

After receiving letters yesterday of management’s presentation to the union negotiating committee on Friday (the text of which is reproduced below), Journal workers went to the Mirabel printing plant where the Journal is printed and picketed outside, delaying delivery of the paper (and, as “collateral damage”, Le Devoir as well, as it’s now printed there). Press release and stories from Rue Frontenac, Journal de Québec, CBC, Radio-Canada and Presse Canadienne.

The Journal condemned the “illegal” manifestation in a statement.

UPDATE (Dec. 16): La Presse has more on the situation in a day-after story.

The following appears through the magic of optical character recognition, so there may be some minor errors:

NOTES DE LA PRÉSENTATION FAITE AU COMITÉ DE NÉGO DU STIJM
PAR LE JOURNAL DE MONTRÉAL LE Il DÉCEMBRE 2009

CONTEXTE

Le comité de négociation syndical nous a récemment transmis un document décrit comme «un nouveau cadre de discussion et position syndicale concernant le renouvellement de la convention collective ».

Malheureusement, ce cadre de discussion constituait un recul par rapport aux principes déjà acceptés et que l’on retrouvait à l’entente de principe signée par le comité de négociation syndical le 29 décembre 2008.

Nous avons rencontré vendredi le 11 décembre 2009 le comité de négociation syndical pour lui faire part de nos commentaires et observations, le tout en présence du conciliateur. À l’issue de cette rencontre le syndicat nous a demandé de fournir un document résumant nos commentaires.

Vous trouverez donc ici le résumé des commentaires transmis à votre comité de négociation.

On doit se rappeler que nous nous retrouvons maintenant à la fin de l’année 2009 qui a mis en lumière une diminution significative des revenus au Journal de Montréal comme dans l’ensemble des autres médias écrits. À cet égard, le conflit en cours n’a pas joué de rôle dans la perte de revenus au Journal, la diminution des revenus étant similaire à celle que l’on retrouve chez les autres journaux de Sun Media et chez nos compétiteurs.

Tous savent également que ces revenus en baisse n’ont pas été déplacés sur les autres plateformes, numériques ou autres. Les revenus ont connu plus particulièrement une baisse très marquée aux petites annonces et en publicité, dans le secteur de l’emploi et de l’automobile qui constituaient traditionnellement nos secteurs forts.

PROBLÈME DE PERCEPTION DE LA RÉALITÉ:

L’enjeu auquel nous faisons face découle d’une révolution en profondeur de l’industrie dont les effets seront permanents. Il ne s’agit pas d’un phénomène cyclique ou temporaire.

Dans ce contexte où la solution aux difficultés présentes passe par un remodelage de notre modèle d’affaires, on ne peut s’attendre que notre convention collective actuelle ne fasse pas elle-même l’objet d’une revue en profondeur.

Par conséquent, la convention collective doit changer radicalement elle aussi et à cet égard, les règlements récents chez nos compétiteurs ne peuvent constituer une référence compte tenu de nos réalités différentes.

Dans ce contexte, il n’est plus pertinent de parler de 230 demandes, 350 ou de 370, chiffres vide de sens et que nous pourrions moduler à l’infini. Cependant, la sévérité de la crise de l’industrie nous impose de revoir en profondeur la convention collective au niveau de ses principes. Prétendre le contraire nous démontrerait qu’il est impossible de nous entendre sur la nature même du travail à faire lors de cette négociation.

VOTRE DÉPÔT:

Votre cadre de négociation constitue un recul ou un empêchement à mettre en place le nouveau modèle d’affaires nécessaire et n’est donc pas une solution pour relancer les négociations :

À titre d’exemple:

1) les abolitions d’emplois, où l’on continue à exiger qu’elles soient exclusivement volontaires, sans recours à la sous-traitance ou à la fermeture de départements;

2) le multiplateformes, où l’on constate une volonté de renégocier des principes acceptés par tous il y a plusieurs mois:

3) les heures de travail, où l’on refuse encore la notion déjà acceptée des 37.5 heures travaillées;

4) la récupération monétaire, où l’on refuse toujours de reconnaître son caractère nécessaire.

SITUATION ACTUELLE:

Où en sommes-nous après plusieurs mois en conflit de travail ?

1) Nos demandes étant tributaires des conditions fixées par un marché en mutation constante et rapide, les pertes d’emploi seront plus élevées que celles annoncées en janvier 2009 (la situation s’est dégradée de façon telle que nos demandes ont dû évoluer notamment en fonction des nouvelles façons de faire et de la technologie). La rédaction ne sera pas non plus épargnée par des pertes d’emploi;

2) On ne peut désormais maintenir la semaine de quatre jours pour certains salariés, la semaine de cinq jours devant s’appliquer à tous;

3) L’industrie étant en constante mutation, il est aujourd’hui impossible de déterminer le niveau du plancher d’ emploi,

4) Nous avons exposé la situation financière du Journal de Montréal au comité de négociation syndical. L’année 2009 a révélé des pertes de revenus marquées au Journal comme chez nos compétiteurs. Ce constat est d’ailleurs confirmé par les données financières divulguées par Sun Media pour le troisième trimestre de l’année en cours. Une reprise économique ne changera pas la situation financière des médias écrits.

Sun Media a déjà posé des gestes concrets pour faire face à la crise en coupant des postes, en restructurant, en centralisant, créant ainsi des économies de plus de 45 millions de dollars. Le Journal de Montréal n’y échappera pas.

PROCHAINE ÉTAPE

La négociation doit se faire sur la base du nouveau plan d’affaires. Mais pour cela, il faut reconnaître les prémisses suivantes:

On ne pourra éviter les :
1) Fermeture de départements;
2) Réduction majeure des effectifs plus grande que prévue en janvier et non seulement par attrition ou volontariat;
3) Impartition ou sous-traitance des tâches non reliées directement au contenu;
4) Réduction des coûts en ayant comme objectif que vous demeuriez parmi les mieux payés de l’industrie;
5) Récupération de nos droits de gérance et de flexibilité pour assurer la pérennité de l’entreprise et notre capacité de réagir en temps opportun;
6) Capacité de mettre à pied pendant la durée de la convention si le volume de travail baisse dans un secteur, aux petites annonces plus particulièrement;
7) Utiliser les forces du réseau QMI. Ce réseau n’est pas une tare mais une richesse, il s’agit d’un modèle que nos compétiteurs copient, envient, qui existe et qui réussit partout dans le monde. Nous devrons trouver une façon de tous y trouver notre compte.

La direction du Journal est consciente des conséquences du remodelage du modèle d’affaires sur les employés et est prête à faire face à ses responsabilités, notamment en consentant des indemnités de départ appropriées et généreuses et en aide à la relocalisation.

Il est faux de prétendre que nous ne voulons pas négocier mais il est vrai de prétendre que nous voulons assurer la pérennité de l’entreprise.

2 thoughts on “Letter from Journal de Montréal pisses off locked-out workers

  1. wkh

    tl;dr

    I think a year is too long for a strike. After six months, courts should look at all the evidence and impose a “reasonable settlement.” Ideally, this would suck enough for both parties they would get it together rather than allow such a settlement to happen.

    I know your next question: why should the courts intervene? Because a long protracted strike isn’t good for society or the economy. Sometimes people need to be spanked and told to STFU and GBTW.

    FTR I sort of come down on the side of the RF crew. Sort of. Basically I think the JdM owner is a tool who doesn’t know his own audience.

    Reply

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