I wanted to know what my local candidates feel about the issues, so I asked them

It’s election season in Montreal, days before voting day, and I’m still not sure who to vote for. The candidates for mayor have been out on the campaign trail selling their visions for the city’s future, but even if I could distinguish between one candidate’s promise to increase housing and another candidate’s promise to increase housing, mayor of the city is only one of the four ballots I’ll be filling out on Sunday.

Since municipal elections are the only ones where you can split your ballot, I decided I wanted to hear from the down-ballot candidates, those running for city and borough councillor. I prepared four open-ended questions on local issues that they would have some say over and last week I contacted the candidates to seek their responses.

Here’s what they said.

Where’s your email?

First of all, I should note that it wasn’t that easy to reach the candidates. I thought I’d just go to the party website and find an email address or contact form there to use. In fact, of the five parties running city-wide, only one, Ensemble Montréal, listed contact emails for individual candidates on their website. None had a contact form.

Fortunately, Elections Montreal’s candidate list includes emails for some of the candidates. I found four of the addresses that way. A fifth one was listed but bounced. For the rest, I had to find their Facebook pages and send them messages that way.

It shouldn’t be this hard to find out how to reach someone running for office.

Anyway, here are the questions and their answers, in the order in which I received them. (For the sake of fairness, I avoided followup questions, though there are definitely a few of these answers I wouldn’t mind getting some more details about.)


Mehdi Semsari, Action Montréal borough mayor

Received via Facebook Oct. 24 at 1:08pm, one day later. Because Action Montréal does not have a city council or borough council candidate in this district, I send questions to him instead.

1. Chez moi, les collectes se font les lundis, mais selon les règles qu’on peut voir sur le site Info-Collectes, nous pouvons sortir nos déchets dans une fenêtre de seulement deux heures par semaine — entre 5h et 7h le matin. Comme je travaille en soirée, ce n’est pas un horaire qui me convient, et je note que la plupart de mes voisins sortent leurs collectes la veille. Trouvez-vous que l’horaire mérite un changement? Si oui, quelles heures proposeriez-vous? Sinon, pourquoi?

Je ne crois pas qu’il faille permettre de sortir les poubelles la veille, car cela poserait un réel problème de salubrité. Les sacs et bacs qui passent la nuit sur le trottoir attirent souvent des ratons, des écureuils et autres animaux, ce qui entraîne des dégâts et donne une mauvaise image de nos rues.

En revanche, l’horaire actuel — limité à 5h à 7h le matin — est effectivement trop restreint et peu adapté au mode de vie de nombreux résidents. Je crois qu’une solution plus équilibrée serait de repousser le début de la collecte à 9h, afin de donner plus de flexibilité aux citoyens tout en maintenant la propreté de nos rues. Cela offrirait une fenêtre de temps plus raisonnable pour sortir les déchets le matin même.

De plus, je proposerais que la collecte ait lieu deux fois par semaine, ce qui permettrait de mieux gérer les volumes de déchets et d’éviter les débordements, surtout durant la période estivale. Ce serait un ajustement pragmatique, à la fois pour le confort des résidents et pour la salubrité de l’espace public.

My thoughts: I don’t know if I agree with this answer, but it’s specific, and I respect that. Can’t ask for anything more.


2. La Maison Benoit Labre suscite beaucoup de discussions dans notre quartier. Je pense que nous sommes tous d’accord que nous voulons aider les gens itinérants et avec des problèmes de consommation, tout en assurant que le voisinage reste en sécurité, particulièrement pour les enfants. Comment jugez-vous la situation présentement, quels changements proposez-vous s’il y en a, et quels indicateurs influencent votre évaluation?

Ma position a toujours été claire concernant la Maison Benoît-Labre. Cet organisme joue un rôle important, mais il faut distinguer ses deux volets. D’un côté, il y a le centre d’hébergement, qui offre un refuge à des personnes vulnérables. Ce volet doit absolument demeurer en place, car il contribue à la mixité sociale dont nos quartiers ont besoin pour éviter une flambée des prix de l’immobilier et pour préserver un tissu social équilibré.

De l’autre côté, il y a le site d’injection et d’inhalation supervisée, et c’est là que le problème se pose. Ce service doit, selon moi, être fermé à cet endroit et relocalisé — dans un lieu plus excentré des zones résidentielles, plus discret, et surtout plus proche d’un centre hospitalier. Cela permettrait à la fois de protéger la dignité des personnes qui utilisent ces services et d’assurer la sécurité des résidents, des familles, et particulièrement des enfants.

Cette position n’est pas théorique : elle repose sur des discussions répétées avec les citoyens de Saint-Henri et de la Petite-Bourgogne, qui expriment un profond ras-le-bol. Ils se disent inquiets de la montée de l’insécurité, de la vente de drogue de rue, des vols et des incivilités. Les gens veulent aider, ils veulent tendre la main à leurs prochains, mais pas au détriment de leur sécurité ni de leur qualité de vie.

En somme, il faut garder l’hébergement, relocaliser le site d’injection, et surtout, ramener un climat de confiance et de sécurité dans nos rues.

My thoughts: I don’t want to say it’s illegitimate to say such a facility should be moved (right after it opened), but this answer would be much stronger if it gave an example of this mythical perfect location for such a facility that is near a hospital but away from any residential areas, and some idea of how the people it would serve are supposed to get there.


3. J’ai noté dans les dernières années plusieurs blocs d’appartements appartenant à l’OMHM désuets et vides dans l’arrondissement. La ville disait qu’il attendait des budgets du gouvernement provincial pour pouvoir les rénover. Dernièrement, je vois que quelques-uns de ces blocs ont finalement été rénovés ou sont en train de l’être. Comment jugez-vous la situation dans le Sud-Ouest? Avez-vous des idées qui pourront accélérer la construction ou rénovation des logements sociaux sans créer un déficit budgétaire pour la ville ou l’arrondissement?

J’ai moi aussi remarqué ces immeubles de l’OMHM laissés à l’abandon dans le Sud-Ouest, et honnêtement, c’est frustrant. Pendant des années, on nous a répété que la Ville attendait l’argent de Québec pour pouvoir rénover, alors que ces bâtiments auraient pu loger des familles, des aînés, des gens dans le besoin. Voir certains d’entre eux enfin rénovés, c’est encourageant — mais ça arrive beaucoup trop tard, et à trop petite échelle.

Je pense qu’il faut arrêter d’attendre les miracles. La Ville doit prendre les devants. On pourrait, par exemple, travailler avec le secteur privé pour remettre en état certains immeubles, tout en garantissant que les loyers restent abordables. On pourrait aussi simplifier la paperasse et accélérer les permis de rénovation quand il s’agit de logements sociaux — parce que chaque mois perdu, ce sont des dizaines de logements qui dorment vides.

Et si on veut vraiment aller plus vite sans creuser le déficit, il faut que la Ville puisse avancer l’argent temporairement, quitte à se faire rembourser ensuite par Québec. C’est une question de volonté politique et de gestion intelligente des priorités.

Bref, on a les immeubles, on a les besoins, et on a les outils. Ce qui manque, c’est le courage d’agir.

My thoughts: I kind of appreciate the more emotional answer to this question. It beats the PR boilerplate about working together and making things priorities. Some specific ideas too, which may or may not be found to be workable once a candidate actually takes office.


4. À part Griffintown, il existe peu d’édifices gratte-ciel ou même juste de 4 étages et plus dans l’arrondissement. Accepteriez-vous d’augmenter les limites de hauteur des édifices pour augmenter la densité des logements? Quelles limites trouvez-vous acceptable? Avez-vous d’autres propositions pour ajouter plus de logements dans le Sud-Ouest?

C’est une excellente question, et je dirais que ma position est nuancée. On ne peut pas ignorer la réalité : Montréal est une île, et à un moment donné, on n’aura pas le choix de monter un peu en hauteur si on veut loger plus de monde et ramener les familles sur l’île. On parle d’une exode de plus de 300 000 personnes au cours des dernières années — il faut inverser cette tendance.

Le Sud-Ouest a un potentiel énorme pour contribuer à cette densification, mais pas à n’importe quel prix. Il faut préserver le charme et l’authenticité de nos quartiers : nos briques rouges, notre patrimoine industriel, notre échelle humaine. C’est ce qui fait l’âme du Sud-Ouest.

Je crois donc qu’on peut accepter une certaine augmentation des hauteurs, mais de façon ciblée, bien planifiée, et en respectant le contexte de chaque secteur. Par exemple, des bâtiments plus hauts pourraient être permis près des axes de transport collectif, des grands boulevards ou des terrains sous-utilisés, tout en gardant les rues résidentielles à échelle humaine.

L’objectif, ce n’est pas de gentrifier, c’est de densifier intelligemment — en gardant le quartier inclusif, accessible, et fidèle à ce qu’il est. C’est ce juste équilibre qu’il faut atteindre entre densifier, gentrifier et préserver l’identité du Sud-Ouest.

My thoughts: This answer is OK. If you don’t want to raise heights, that’s fine as long as you’re honest about it. And here, it’s about targeted densification, particularly around transport hubs.


Catherine Houbart, Projet Montréal city councillor

Received by email Tuesday 10:53am (five days later). The response was coordinated with Projet’s borough councillor candidate Jonathan Burnham.

1. Chez moi, les collectes se font les lundis, mais selon les règles qu’on peut voir sur le site Info-Collectes, nous pouvons sortir nos déchets dans une fenêtre de seulement deux heures par semaine — entre 5h et 7h le matin. Comme je travaille en soirée, ce n’est pas un horaire qui me convient, et je note que la plupart de mes voisins sortent leurs collectes la veille. Trouvez-vous que l’horaire mérite un changement? Si oui, quelles heures proposeriez-vous? Sinon, pourquoi?

Nous sommes d’accord que l’horaire offre actuellement peu de flexibilité; il a été pensé ainsi pour éviter un encombrement prolongé des trottoirs et pour limiter aussi les risques que des débris s’envolent au vent ou que les sacs soient éventrés par des rongeurs, par exemple.

Personnellement, j’aimerais beaucoup qu’on puisse revoir la façon dont on gère nos matières résiduelles à Montréal, en premier lieu pour en produire moins, en deuxième lieu pour augmenter la flexibilité du système et en limiter davantage les inconvénients. Comme écologiste et ancienne directrice d’un organisme environnemental, ça m’interpelle!

Notre équipe locale propose les éléments suivants qui, ensemble, permettront de changer la donne en ce qui a trait à la façon dont on gère nos matières résiduelles:

  • Impliquer la population dans le dialogue et les solutions pour des milieux de vie verts, sécuritaires et inclusifs;
  • Initier la première assemblée citoyenne pour le climat à l’échelle locale afin d’adapter nos modèles de vie en ville et réduire notre impact sur l’environnement et le climat;
  • Agir collectivement pour une gestion responsable des matières résiduelles, de la production à la disposition, et pour la propreté de nos quartiers;
  • Développer des pôles intégrés accessibles de gestion des matières résiduelles pour faciliter la vie à tous;
  • Agir sur la propreté, le gaspillage et la surconsommation en adoptant une vision circulaire de la gestion des matières résiduelles par et pour la population.

My thoughts: Great sales pitch for the environment, but it didn’t even try to answer a very specific question beyond acknowledging an inconvenience.


2. La Maison Benoit Labre suscite beaucoup de discussions dans notre quartier. Je pense que nous sommes tous d’accord que nous voulons aider les gens itinérants et avec des problèmes de consommation, tout en assurant que le voisinage reste en sécurité, particulièrement pour les enfants. Comment jugez-vous la situation présentement, quels changements proposez-vous s’il y en a, et quels indicateurs influencent votre évaluation?

Nous partageons effectivement votre opinion à l’effet que nous voulons bien sûr sortir les gens vulnérables et en situation d’itinérance de leur précarité, tout en s’assurant d’une meilleure cohabitation avec le voisinage.

L’Arrondissement déploie déjà des actions pour assurer la sécurité des citoyens qui habitent et fréquentent les alentours de la Maison Benoit Labre : embauche de services de sécurité, mise sur pied d’une équipe propreté qui sillonne les alentours de façon quotidienne, communication régulière et directe avec la direction de l’organisme, avec la direction de l’école à proximité, avec le service de police ainsi qu’avec le ministre des Services sociaux.

Vous connaissez peut-être les patrouilles EMMIS, composées d’intervenants communautaires, qui apportent une contribution distinctive du service de police et des autres services établis par l’Arrondissement et qui viennent aussi s’inscrire dans le cocktail de mesures en place pour favoriser la cohabitation.

Nous nous engageons à être proactifs dans le maintien et l’amélioration des mesures mises en place. L’un de nos engagements locaux est d’ailleurs celui-ci:
Développer une approche de médiation communautaire proactive pour prévenir les tensions et bâtir des milieux de vie inclusifs et sécurisants.

Notre nouvelle équipe veut aussi continuer à faire pression sur le gouvernement provincial pour qu’il légifère sur la proximité des sites d’injection supervisée avec les écoles et milieux de garde.

Nous nous engageons aussi à être très réactifs s’il advenait quelconque événement ou changement de dynamique entourant cet enjeu. Enfin, un des bons indicateurs à surveiller est certainement la qualité des liens et des communications entre les différents acteurs liés à la Maison Benoit Labre.

Je rappelle en conclusion que la Maison Benoit Labre est un organisme agissant de pleine autonomie et qui offrent des services et interventions s’inscrivant comme des services sociaux, donc de compétence provinciale.

My thoughts: There are things to like and dislike about this answer. As the incumbent government, naturally it focuses a lot on things already done. And stuff like “proactive community mediation” sounds good if a bit buzzwordy and vague. On the other hand, I asked about their evaluation of the current situation, and the answer didn’t really address that.


3. J’ai noté dans les dernières années plusieurs blocs d’appartements appartenant à l’OMHM désuets et vides dans l’arrondissement. La ville disait qu’il attendait des budgets du gouvernement provincial pour pouvoir les rénover. Dernièrement, je vois que quelques-uns de ces blocs ont finalement été rénovés ou sont en train de l’être. Comment jugez-vous la situation dans le Sud-Ouest? Avez-vous des idées qui pourront accélérer la construction ou rénovation des logements sociaux sans créer un déficit budgétaire pour la ville ou l’arrondissement?

C’est effectivement le gouvernement du Québec qui doit débloquer les sommes nécessaires pour la rénovation des logements et bâtiments de l’OMHM. Dans les dernières années, plusieurs ensembles de logements de l’OMHM ont été rénovés ou sont actuellement en travaux, notamment dans le Sud-Ouest, la résidence de personnes âgées sur Angers dans Côte-Saint-Paul par exemple. Nous continuerons de faire pression auprès de Québec pour accélérer les choses pour les immeubles et logements du reste du parc.

L’équipe de Projet Montréal et Luc Rabouin ont cependant mis de l’avant beaucoup de mesures qui permettront à la Ville de Montréal d’avancer dans la construction de logements par des organismes à but non lucratif sans attendre le leadership de Québec et d’Ottawa. Avec Projet Montréal, la Ville de Montréal continuera d’acquérir des ensembles locatifs, des maisons de chambres et des terrains vacants grâce au droit de préemption et à même le budget d’immobilisation pour les sortir du marché spéculatif.

Nous avons aussi mis de l’avant la création d’un fonds municipal d’obligations sociales pour permettre aux particuliers, aux entreprises et aux fondations d’investir en logement à but non lucratif dans la métropole. Enfin, nous avons proposé que la ville finance des garanties bancaires à hauteur de 100M$ pour que les organismes à but non lucratif complètent le montage financier de leurs projets.

My thoughts: Blaming the province for this problem is very frustrating but also makes sense. I’m not sure why the municipal government has money to acquire land but not to fix it up and turn it into housing, but I’m sure some bureaucrat could tell me if I asked. For the record I think the situation has improved — once abandoned municipal housing buildings are being fixed up — but there’s still a long way to go.


4. À part Griffintown, il existe peu d’édifices gratte-ciel ou même juste de 4 étages et plus dans l’arrondissement. Accepteriez-vous d’augmenter les limites de hauteur des édifices pour augmenter la densité des logements? Quelles limites trouvez-vous acceptable? Avez-vous d’autres propositions pour ajouter plus de logements dans le Sud-Ouest?

Il nous importe de maintenir et développer des milieux de vie à échelle humaine, et la définition des hauteurs des immeubles d’un secteur doit se baser sur plusieurs facteurs, dont les formes urbaines qui les entourent. Nous ne pouvons donc pas déterminer une seule limite acceptable.

Pour densifier de façon judicieuse, outre le nombre d’étages, il importe aussi de regarder la forme des édifices, leur insertion architecturale dans le paysage, et les usages qu’ils auront.

Le zonage incitatif est une façon intéressante de densifier: en permettant plus de hauteur à des projets ayant des retombées pour la communauté, par exemple du logement abordable et hors marché, on vient inciter les promoteurs à intégrer ces bénéfices collectifs à leurs projets.

Pour parvenir à offrir plus de logements, nous voulons aussi:

  • Poursuivre la construction de logements hors marché et renforcer les outils contre la crise du logement
  • Développer le quartier Bridge-Bonaventure en milieu de vie complet et cibler 40% de logements hors marché.
  • Diversifier notre coffre à outils pour créer et saisir les opportunités pour ajouter et préserver des logements dans le Sud-Ouest
  • Serrer la vis aux propriétaires négligents pour assurer des conditions de vie salubres à toutes et tous les locataires

My thoughts: This is a thoughtful answer to the question, and it makes sense to say we can’t use one-size-fits-all zoning or that height limits can be used as leverage to get more affordable housing. But it would have been nice if the candidates said whether they think building heights in the rest of the borough should go up, even if that answer was mitigated with a big “it depends.”


Enrico Pace, Ensemble Montréal borough councillor

Response via email, received Wednesday 9:37am (six days later). The same questions were sent to city council candidate Shane Thompson, but I received no response from him.

1. Chez moi, les collectes se font les lundis, mais selon les règles qu’on peut voir sur le site Info-Collectes, nous pouvons sortir nos déchets dans une fenêtre de seulement deux heures par semaine — entre 5h et 7h le matin. Comme je travaille en soirée, ce n’est pas un horaire qui me convient, et je note que la plupart de mes voisins sortent leurs collectes la veille. Trouvez-vous que l’horaire mérite un changement? Si oui, quelles heures proposeriez-vous? Sinon, pourquoi?

A: Nous comprenons cette frustration et que les horaires de collecte ne sont pas adaptés aux horaires de tous. La propreté et la salubrité est l’une de nos grandes priorités. Nous nous sommes engagés, une fois élus, à nommer une responsable de la propreté au sein du comité exécutif de la Ville, un poste qui n’existe pas actuellement. Cette personne pourra étudier la question des horaires et déterminer s’il y a lieu de les adapter.

My thoughts: Another non-answer here.


2. La Maison Benoit Labre suscite beaucoup de discussions dans notre quartier. Je pense que nous sommes tous d’accord que nous voulons aider les gens itinérants et avec des problèmes de consommation, tout en assurant que le voisinage reste en sécurité, particulièrement pour les enfants. Comment jugez-vous la situation présentement, quels changements proposez-vous s’il y en a, et quels indicateurs influencent votre évaluation?

A: L’itinérance est aussi l’une de nos six principales priorités, pour laquelle, nous avons annoncé plusieurs engagements. À titre d’exemple, on s’est engagé à investir 120 M$ sur 4 ans, à créer un fonds d’appariement avec la participation du privé, à créer 2 000 logements de transition avec soutien psychosocial et d’investir 100 M$ pour l’acquisition et la rénovation de refuges. Nous sommes sensibles aux enjeux de sécurité, surtout lorsqu’il est question de nos enfants. Il faut impérativement mettre en place d’autres ressources pour éviter que celles présentement en fonction débordent.

My thoughts: I could complain that the answer doesn’t mention the Maison Benoit Labre, but at least there are some specific promises here. Unfortunately those promises are focused more on money rather than plans.


3. J’ai noté dans les dernières années plusieurs blocs d’appartements appartenant à l’OMHM désuets et vides dans l’arrondissement. La ville disait qu’il attendait des budgets du gouvernement provincial pour pouvoir les rénover. Dernièrement, je vois que quelques-uns de ces blocs ont finalement été rénovés ou sont en train de l’être. Comment jugez-vous la situation dans le Sud-Ouest? Avez-vous des idées qui pourront accélérer la construction ou rénovation des logements sociaux sans créer un déficit budgétaire pour la ville ou l’arrondissement?

A: La Ville possède de nombreux bâtiments vacants qui sont laissés à l’abandon, que nous souhaitons pouvoir développer rapidement.

Nous avons annoncé plusieurs engagements pour y parvenir, tel que d’exempter les projets hors marché des frais municipaux et offrir un crédit de taxes foncières pour les projets de logements abordables et sociaux, de créer un Fonds pour l’abordabilité, financé par la valorisation de l’équité foncière et par des contributions issues des partenariats pour construire et acquérir des logements hors marché, ainsi que de recourir à des baux emphytéotiques de 70 ans sur les terrains détenus par la Ville pour réduire les coûts de construction de logements hors marché.

Il est important pour nous que les familles puissent rester à Montréal et s’y loger à un prix décent. C’est pour cela que l’habitation fait également partie de nos six priorités.

My thoughts: A good answer with some good ideas. I had asked specifically about the Sud-Ouest borough, which the answer doesn’t really go into, but these kinds of policies can apply city-wide.


4. À part Griffintown, il existe peu d’édifices gratte-ciel ou même juste de 4 étages et plus dans l’arrondissement. Accepteriez-vous d’augmenter les limites de hauteur des édifices pour augmenter la densité des logements? Quelles limites trouvez-vous acceptable? Avez-vous d’autres propositions pour ajouter plus de logements dans le Sud-Ouest?

A: Il est important pour nous de respecter le cadre bâti, et de nous assurer d’avoir une acceptabilité sociale pour les différents développements qui seront proposés. Nous nous sommes également engagés à écouter avant d’agir. Ce ne sera qu’après des consultations que nous prendrons action dans des dossiers qui affectent la qualité de vie des Montréalais.

My thoughts: Another cop-out answer. Does he think we should densify by building up? Apparently it’s up to the people to decide, and no matter what they decide, he agrees with them.


Shant Karabajak, Transition Montréal borough mayor

Response via email, received Friday 2:12pm (eight days later)

I didn’t send questions to Shant Karabajak, preferring to focus on the city and borough council candidates. But Tina Naim, Transition’s borough council candidate, apparently sent the questions to him, and he’s responding on her behalf. Read into that what you want. (It’s not clear if this was also meant to respond to the same questions sent to Transition city councillor candidate Thom Seivewright, who never responded to my email.)

1. Chez moi, les collectes se font les lundis, mais selon les règles qu’on peut voir sur le site Info-Collectes, nous pouvons sortir nos déchets dans une fenêtre de seulement deux heures par semaine — entre 5h et 7h le matin. Comme je travaille en soirée, ce n’est pas un horaire qui me convient, et je note que la plupart de mes voisins sortent leurs collectes la veille. Trouvez-vous que l’horaire mérite un changement? Si oui, quelles heures proposeriez-vous? Sinon, pourquoi?

Vous avez tout à fait raison : l’horaire actuel, qui permet de sortir les bacs uniquement entre 5h et 7h le matin, n’est pas réaliste pour plusieurs résidents, surtout ceux qui travaillent de soir ou de nuit.

À mon avis, il serait raisonnable d’étendre la période autorisée, par exemple de 20h la veille jusqu’à 7h le matin, comme cela se fait déjà dans d’autres arrondissements.

Cela permettrait de mieux concilier les horaires de travail des citoyens avec les opérations municipales, tout en assurant que les rues demeurent propres.

Il faut cependant s’assurer que les bacs et contenants utilisés pour les matières résiduelles soient adéquats, afin d’éviter les débordements et de limiter la présence d’animaux urbains comme les ratons laveurs et les moufettes.

My thoughts: Solid answer. No notes.


 

2. La Maison Benoit Labre suscite beaucoup de discussions dans notre quartier. Je pense que nous sommes tous d’accord que nous voulons aider les gens itinérants et avec des problèmes de consommation, tout en assurant que le voisinage reste en sécurité, particulièrement pour les enfants. Comment jugez-vous la situation présentement, quels changements proposez-vous s’il y en a, et quels indicateurs influencent votre évaluation?

C’est un dossier délicat, et vous avez raison de le présenter sous l’angle du respect à la fois pour les personnes en situation d’itinérance et pour les résidents du voisinage.

Le problème, à mon sens, n’est pas la présence de la Maison Benoît-Labre, mais le déséquilibre entre l’ampleur des besoins et la capacité locale d’accueil. Le Sud-Ouest accueille déjà beaucoup de services de première ligne, et il faut que la responsabilité soit mieux partagée à l’échelle de la ville.

Il faut également rappeler que le rôle de la police est d’intervenir dans les situations de criminalité et de sécurité publique. Pour les urgences non criminelles, Transition Montréal propose la création d’une escouade civile composée de travailleurs sociaux, d’intervenants communautaires et d’autres professionnels capables de répondre rapidement aux personnes en détresse, de les orienter vers les bonnes ressources et de désamorcer les situations avant qu’elles ne dégénèrent.

Cette approche permettrait d’offrir une réponse plus humaine, plus efficace et plus adaptée, tout en réduisant la pression sur les services d’urgence.

Nous devons aborder la question avec humanité, dignité et dans un esprit de cohabitation. C’est pourquoi je proposerais la mise en place d’une table de coopération regroupant citoyens, institutions locales, organismes communautaires et services municipaux, afin d’assurer un dialogue constant et une coordination sur le terrain.

Les indicateurs que je considère essentiels sont : le taux d’occupation des refuges, les appels au 911 liés à la détresse sociale, la perception de sécurité du voisinage, et la capacité des personnes en situation d’itinérance à accéder à un accompagnement durable.

My thoughts: I’m usually very skeptical of politicians who promise to start committees to tackle complex problems. But extra points here for actually re-reading the question and specifically answering part of it about what indicators he would look at.


3. J’ai noté dans les dernières années plusieurs blocs d’appartements appartenant à l’OMHM désuets et vides dans l’arrondissement. La ville disait qu’il attendait des budgets du gouvernement provincial pour pouvoir les rénover. Dernièrement, je vois que quelques-uns de ces blocs ont finalement été rénovés ou sont en train de l’être. Comment jugez-vous la situation dans le Sud-Ouest? Avez-vous des idées qui pourront accélérer la construction ou rénovation des logements sociaux sans créer un déficit budgétaire pour la ville ou l’arrondissement?

En effet, plusieurs immeubles ont été laissés vides pendant des années, ce qui est inacceptable en pleine crise du logement.

Je crois qu’on peut accélérer la rénovation et la construction sans creuser le déficit municipal en :

  • Utilisant des ententes de financement tripartite (Ville, Québec, Ottawa), déjà prévues par les programmes fédéraux et provinciaux existants;
  • Mobilisant la capacité des OBNL et coopératives d’habitation locales à gérer ou rénover certains immeubles vacants, avec soutien technique de la Ville;
  • Explorant le modèle de “fonds rotatif municipal”, où les revenus des ventes ou redéveloppements servent à réinvestir directement dans la rénovation d’autres bâtiments sociaux.

C’est exactement dans cet esprit que s’inscrit notre proposition Bâtir Montréal : un département public de construction et de rénovation qui permettrait à la Ville de réaliser elle-même une partie des projets de logement social et communautaire, plutôt que de dépendre entièrement du secteur privé.

Cette approche permettrait de réduire les coûts, de raccourcir les délais et d’assurer une qualité durable des constructions. Elle redonnerait aussi à Montréal un véritable levier public pour répondre à la crise du logement, en mettant l’intérêt collectif avant la logique spéculative.

My thoughts: Can’t complain much about this answer. Rather than simply blaming the province for not providing enough funding, he focuses on what the municipal and borough government can do, with ideas that are either creative or ineffective, depending on your opinion.


4. À part Griffintown, il existe peu d’édifices gratte-ciel ou même juste de 4 étages et plus dans l’arrondissement. Accepteriez-vous d’augmenter les limites de hauteur des édifices pour augmenter la densité des logements? Quelles limites trouvez-vous acceptable? Avez-vous d’autres propositions pour ajouter plus de logements dans le Sud-Ouest?

Je suis favorable à une densification sélective et bien planifiée, notamment autour des artères commerciales, des axes de transport collectif et des friches industrielles.

Oui, il faut envisager d’augmenter les hauteurs permises dans certains secteurs, mais pas partout : il faut le faire avec respect pour le tissu urbain, la lumière naturelle et la qualité de vie.

En pratique, des bâtiments de 6 à 8 étages dans les zones bien desservies par les transports et 3 à 4 étages dans les rues résidentielles traditionnelles me semblent une bonne base.

En parallèle, je crois qu’on peut augmenter l’offre de logements par :

  • La conversion de bâtiments sous-utilisés (ex. bureaux, entrepôts);
  • L’ajout de logements intergénérationnels ou secondaires dans les propriétés existantes;
  • Et le développement de petits projets de densité douce (maisons de cour, plex, coops à taille humaine).

Ma position repose autant sur ma formation avancée en urbanisme (maîtrise de l’Université de Cambridge) que sur mon expérience comme conseiller et chercheur en aménagement urbain et comme simple citoyen. Ces expériences m’ont convaincu que la densité bien conçue est un outil puissant pour rendre les quartiers plus vivants, inclusifs et durables à condition d’être planifiée avec rigueur et dialogue.

My thoughts: My goodness! Actual numbers! I’m impressed! The only candidate to actually give them.


Keeton Clarke, Futur Montréal city councillor

Clarke responded quickly saying he would respond to me shortly. He didn’t.

Jason Dery, Futur Montréal borough councillor

Dery responded to my email within 20 minutes, saying he would get back to me within 24 hours. A week later, I’m still waiting.


I want to thank the various candidates/parties for taking time out of their busy campaign schedules to get back to me and provide thoughtful answers to my questions. Now it’s up to you. If you’re registered to vote and haven’t already done so, polls are open Sunday from 10am to 8pm. Hopefully these answers will help you figure out your choice.

Update: As a reward for reading all this, you can watch this video of Jean-René Dufort asking the leaders — well, three of them anyway — a handful of questions.

3 thoughts on “I wanted to know what my local candidates feel about the issues, so I asked them

  1. Ian Howarth

    Kudos to M Dufort (is it?) for doing his due journalistic duty in reaching out to all his district’s candidates with five important questions. Ideally, people would know where the candidate stands on issues important to their area. But that’s not the case with most voters who are undecided, even standing there in the voting box with a mini-putt pencil in hand not knowing where to put an “x”.
    One thing is sure: There will be constant mention of voter turnout. If we get 40%, apparently that’s good for a municipal election.
    ??

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